Station

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Du latin statio : « fait de se tenir debout ou de s’arrêter ». A Rome, dès l’antiquité chrétienne, la « station » était l’église où l’évêque retrouvait son peuple pour tel ou tel jour liturgique plus solennel ; les sacramentaires romains indiquent la station prévue pour de nombreux dimanches et fêtes (pendant l’Avent et le Carême surtout).

Il arrivait aussi qu’on allât d’un lieu de rassemblement convenu à un autre, comme encore pour la procession des cierges du 2 février et pour la procession des Rameaux (voir Chandeleur). Certaines communautés religieuses, surtout monastiques, ont la coutume de faire « station » dans le cloître avant certains offices : les quelques minutes où les religieux se tiennent debout, chacun à sa place, avant l’entrée processionnelle au chœur, sont destinées à les préparer à la célébration qui va suivre.

Les « stations » du Chemin de croix sont les quatorze moments de la Passion du Christ, marqués par des croix et des évocations artistiques dans nos églises ; la liste traditionnelle de ces stations n’est pas la seule possible, et chacun peut aussi faire son Chemin de croix en suivant les « stations » qui, par exemple, commenceront à la Cène pour se terminer à la Résurrection. Le Chemin de croix n’est pas un acte liturgique, mais un « pieux exercice » (voir Paraliturgie).

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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  • Chemin de croix pour les premiers jours saints et le Vendredi Saint

    Depuis toujours les chrétiens célèbrent la mémoire de la passion et de la résurrection du Christ dans l’attente de sa venue définitive. Tout particulièrement, durant le temps du Carême, la méditation du Chemin de croix continue d’ancrer notre prière dans cet événement fondateur. Cet ancrage aide à rendre grâce et intercéder pour le salut du monde, en toutes circonstances.

  • Chemin de croix, méditation active de la Passion

    Pour comprendre ce qu’est un chemin de croix, il faut se reporter à Jérusalem au IVe siècle. Égérie, la pèlerine, raconte comment se célébrait la Passion du Seigneur qui commençait dans la nuit du jeudi saint et se poursuivait dans la journée du Vendredi au cours d’une lente pérégrination qui menait les fidèles de l’église de Gethsémani jusqu’au Saint-Sépulcre à travers toute la ville.

  • Chemin de croix, de l’évangile aux psaumes

    Cet article intervient en supplément du numéro 389 de la revue Célébrer, paru en janvier-février 2012 – La rubrique Chrétiens en prière (Célébrer, p. 42-43) vous a présenté un chemin de croix composé d’extraits de psaumes. Le voici en intégralité. C’est une évocation de tous ceux qui souffrent aujourd’hui.

  • L’expérience existentielle et symbolique de la pérégrination

    « Compagnons, nous faut cheminer / Sans faire demeurance. » Ces vers dans le chant du pèlerin de Compostelle expriment la dynamique de notre condition humaine. Quoi de plus symbolique que la marche ?

  • Redécouvrir l’intensité spirituelle du Chemin de Croix de Soeur Catherine

    Le chemin de croix, composé de quatorze aquarelles en noir et blanc, peintes par sœur Catherine Bourgeois, connaît une nouvelle croissance.